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    Interview Assaad Bouab en toute intimité

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    Messages : 19
    Date d'inscription : 27/04/2009

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    Message  Admin Ven 1 Mai - 15:16

    Interview Assaad Bouab en toute intimité Bouab-big
    Assâad Bouab


    Tu peux nous parler de ton dernier film, « Whatever Lola wants » de Nabil Ayouch ?
    C’est l’histoire d’un jeune américaine qui est facteur à New-York, et qui tombe amoureuse d’un jeune étudiant égyptien. Ils vont vivre une histoire d’amour, jusqu’au jour où il va retourner en Egypte parce qu’il se rend compte que leur histoire devient impossible. Elle va essayer de le suivre parce qu’elle y croit encore, et finalement, elle va avoir le coup de foudre pour la danse orientale et elle va suivre les cours d’une grande danseuse orientale égyptienne.

    Le film est presque entièrement tourné en anglais, une première pour toi ! Comment s’est déroulée cette expérience ?
    Très bien ! Même si au début, j’appréhendais un peu…Mais je suis allé aux Etats-Unis chez mon cousin qui a deux enfants qui ne parlent qu’anglais. L’aînée qui a 9 ans ne parle pas beaucoup, mais le petit qui a 4 ans parle énormément du matin au soir ! Donc, je l’ai gardé pendant un mois et ça m’a permis de progresser assez rapidement. Ensuite, j’ai pris des cours avec une coach à New York!

    Au-delà de l’histoire d’amour entre ces deux personnages, c’est aussi une histoire de dialogue des cultures, non ?
    Bien sûr, c’est sur la différence des cultures, et surtout sur l’échange qu’il peut y avoir entre deux personnes de cultures différentes… Ce que l’on peut prendre de bien et qui nous enrichit, et ce qu’on peut en retour envoyer à l’autre pour l’enrichir.

    Parlons à présent un peu de ton parcours. Ton bac en poche, tu pars à Paris où tu prends des cours de théâtre…Mais on peut dire que le public marocain t’a découvert grâce au film Marock. C’était La révélation …

    Oui c’est vrai que c’est un peu parti de là. A l’époque, j’étais en 2ème année au conservatoire et j’ai été pris lors du casting de Marock. Du coup, j’ai tourné pendant 3 mois à Casa. Mais c’est longtemps après la sortie de Marock que j’ai appris que le film avait eu un impact assez fort au Maroc, et que finalement la reconnaissance de mon travail c’est grâce à ça. Parce que pendant toutes les autres années où j’étais à Paris, je ne faisais que du théâtre dans l’anonymat dans des salles. Les gens ne venaient pas forcément me voir jouer…Mais j’espère que maintenant, si j’ai la chance de pouvoir jouer une pièce de théâtre au Maroc, les gens viendront la voir, ne serait-ce que grâce au film Marock !

    Le rôle de Mao t’a justement valu une pré-nomination en tant que meilleur espoir masculin lors des Césars 2007...
    C’est exact. Avec Matthieu Boujenah on était pré nominés côté masculin, et Morjana Alaoui côté féminin.

    Après Marock, tu as joué dans Zaina, cavalière du désert…
    Oui, c’était quasiment dans la foulée. Et sur ce film là, j’ai rencontré Sami Bouâjila, qui est depuis un ami. C’est grâce à lui que j’ai pu être sur le film Indigènes. Parce que Rachid Bouchareb (le réalisateur d’Indigènes) lui a demandé s’il ne connaissait pas un jeune marocain qui soit plutôt blanc de peau, avec des yeux clairs, pour jouer le petit frère de Sami Naceri. Sami lui a parlé de moi… Et voilà !

    Beaucoup de professionnels parlent de toi comme étant un jeune acteur plein de talent, qui a une belle carrière devant lui ! Ca te fait quoi ?
    Je remercie ceux qui tiennent ces propos. C’est très gentil, ça me touche beaucoup …

    Tu as conscience du fait que tu deviens quelqu’un de connu ?

    On me disait que les gens avaient beaucoup aimé mon travail dans Marock. J’étais encore à Paris à l’époque, et quand je suis revenu, je m’en suis rendu compte petit à petit parce que les gens dans la rue me félicitaient. Après, de là à dire que j’aurais une belle et longue carrière, il ne faut peut-être pas se précipiter. On ne sait jamais quand est-ce que ça peut s’arrêter ! Les gens peuvent croire que c’est une vision pessimiste de la vie, mais on ne sait pas combien de temps il nous reste. Donc, pour le moment je suis très très très heureux et fier…et satisfait de mon petit parcours que j’ai pour l’instant. J’ai des projets pour l’avenir Inchaâllah, mais je ne sais pas si ces projets vont aboutir.

    On a un peu l’impression que tu aimes bien les rôles un peu mystérieux…Par exemple, dans Marock, le personnage de Mao est très énigmatique et dans Lola, tu es quelqu’un d’assez inaccessible. Tu te retrouves dans ce genre de personnages ?
    Sincèrement, ça ne me ressemble pas du tout ! Je suis plutôt d’une nature très joyeuse … pour que je perde mon sourire, il faut vraiment me chercher. Je suis quelqu’un qui ne sort pas de chez lui s’il est triste. J’estime qu’on doit garder nos soucis pour nous et que quand on sort de chez soi, il faut sortir avec le sourire. La vie est tellement belle et courte que ça ne sert à rien de tirer la gueule.

    C’est un défi alors ce genre de rôle ?
    Pas vraiment, c’est juste que j’aime bien. Je préfère un personnage introverti qu’extraverti au cinéma parce que je trouve ça plus intéressant. Il y a plus de choses à dégager dans le silence…Je crois que c’est Maeterlinck qui dit, dans Le Trésor des Humbles que « L’âme avance beaucoup plus dans le silence que dans la parole », et je trouve ça très juste. Au cinéma, je pense que les personnages silencieux dégagent beaucoup plus de choses que ceux qui ne font que blablater tout le temps.

    Et si demain, on te proposait de jouer un film d’action, ça te dirait ? Sachant que tu as fait du Judo, et que tu es même ceinture marron…
    Du judo ? Comment tu sais ? Bien joué ! C’est vrai, j’en ai fait jusqu’à l’âge de 16 ans. Quand j’étais petit, avec mes amis on jouait souvent aux armes, des pistolets en bois, des épées en bois, et c’est pour ça que je pense qu’un film d’action avec des « fradas » ça m’intéresserait beaucoup ! C’est un peu un rêve d’enfant …Mais on ne m’a encore rien proposé de ce genre.

    Est-ce qu’il y a un personnage en particulier que tu aimerais interpréter au cinéma ?
    Che Guevara. Il y a déjà eu des films sur lui, mais ce n’est pas parce que beaucoup de personnes ont déjà joué son rôle qu’on ne peut plus le faire. C’est un peu comme au théâtre, avec Hamlet…et sincèrement jouer le Che m’intéresserait énormément.

    Tes projets pour le moment ?
    Le théâtre, ma passion ! Il y a Julien Gérardet qui a mis en scène une pièce qui s’intitule « La Reine écartelée », adaptée d’une œuvre de Victor Hugo. On avait joué cette pièce à Paris et là, on va essayer de passer par les Instituts français pour faire une tournée au Maroc d’ici l’été 2009.

      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai - 14:43